Le Groupe de la Banque africaine de développement mobilise des capitaux privés mondiaux pour combler le déficit de financement en Afrique. - ENA Français
Le Groupe de la Banque africaine de développement mobilise des capitaux privés mondiaux pour combler le déficit de financement en Afrique.
Addis-Abeba, le 24 decembre 2025 (ENA) : - S'appuyant sur le succès de la 17e reconstitution du Fonds africain de développement (FAD-17), qui a permis de lever 11 milliards de dollars pour les pays africains les plus vulnérables, la BAD a réuni des investisseurs internationaux à Londres pour la première Journée de mobilisation des capitaux privés en Afrique, à Lancaster House.
L’événement de haut niveau a réuni plus de 150 hauts dirigeants de sociétés de capital-investissement, de fonds souverains, de fonds de pension, d'assureurs, d'organismes philanthropiques, d'agences de crédit à l'exportation et d'institutions financières de développement.
Il a marqué le passage du dialogue politique à la mise en œuvre pratique de mesures visant à attirer les investissements privés en Afrique.
Le président de la BAD, Sidi Ould Tah, a décrit cette initiative comme la suite logique du FAD-17 et une étape clé vers la construction d'une nouvelle architecture financière africaine.
Il a mis l'accent sur la collaboration avec les investisseurs institutionnels afin de libérer le potentiel capitalistique de l'Afrique et de renforcer sa souveraineté financière.
Les discussions ont porté sur la redéfinition de la perception des risques liés à l'Afrique, le développement de plateformes de financement innovantes et l'augmentation des investissements dans les marchés fragiles et émergents.
De nouvelles données issues de la base de données globale sur les risques des marchés émergents, présentées par le Centre pour le développement mondial, ont montré que les prêts à long terme accordés aux emprunteurs africains ont toujours été moins risqués qu'on ne le pensait généralement.
Les secteurs clés mis en avant comprenaient les soins de santé et l'aviation, considérés comme essentiels à la résilience économique et à l'intégration régionale de l'Afrique.
Deux initiatives phares ont été présentées : la Facilité africaine pour les médicaments et les équipements, développée avec la Fondation Gates, afin de garantir un accès abordable et rapide aux fournitures médicales essentielles, et le Programme intégré de transformation de l'aviation pour l'Afrique, soutenu par un financement mixte, visant à moderniser les aéroports, les compagnies aériennes et les services connexes.
Parallèlement, le Dr Ould Tah a organisé une table ronde à huis clos avec des cadres supérieurs d'une trentaine de grands investisseurs institutionnels afin d'étudier la création d'un laboratoire d'innovation du secteur privé axé sur l'Afrique, destiné à co-développer de nouveaux outils de financement, des modèles de partenariat et des mécanismes de partage des risques adaptés aux marchés africains.