L’OIM se félicite de la mise à niveau du système MIDAS en Éthiopie, un dispositif clé pour renforcer la lutte contre la traite des êtres humains.

Addis-Abeba, le 8 décembre 2025 (ENA) : - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a exprimé sa satisfaction quant à la mise à jour du Système d’information et d’analyse des données migratoires (MIDAS) en Éthiopie, estimant qu’il s’agit d’un progrès déterminant pour la sécurité des frontières, la protection des personnes migrantes vulnérables et le renforcement de la stabilité régionale.

 

L’Immigration et la nationalité éthiopiennes (ICS), en partenariat avec l’OIM, ont récemment inauguré la deuxième phase du projet MIDAS, destinée à améliorer encore davantage les capacités du pays en matière de gestion frontalière.

 

Dans un entretien accordé à ENA, la cheffe de mission de l’OIM en Éthiopie, Abibatou Wane-Fall, a expliqué que cet outil « jouera un rôle crucial dans la protection des migrants vulnérables traversant les frontières du pays » et dans le renforcement de la lutte contre la migration irrégulière, y compris les réseaux de passeurs et de trafiquants.

 

Après une première phase lancée en 2023 et achevée en 18 mois, la phase II, prévue du 15 octobre 2025 au 30 septembre 2027, se concentrera sur l’amélioration des infrastructures, le renforcement des capacités institutionnelles et l’alignement du système sur les standards internationaux en matière de gestion des migrations.

 

 Wane-Fall a rappelé que MIDAS collecte, conserve et analyse les données biographiques et biométriques aux points d’entrée terrestres, maritimes et aériens du pays, offrant ainsi aux autorités une source d’information fiable pour concevoir et mettre en œuvre leurs politiques migratoires.

 

Elle a souligné que cet outil permettra au gouvernement d’assurer un meilleur contrôle des mouvements transfrontaliers. Elle a également mis en évidence l’importance d’un système modernisé pour surveiller les vastes frontières éthiopiennes et pour détecter tant les faux documents que les individus présentant un risque sécuritaire.

 

« Le système est entièrement sous la responsabilité du gouvernement.

 

Les données collectées préservent la souveraineté de l’État en matière de gestion de l’information migratoire, tout en facilitant l’échange en temps réel à l’ensemble des postes-frontières », a-t-elle précisé.

 

Parmi les capacités essentielles du système figurent la détection des documents frauduleux et l’identification des personnes inscrites sur des listes de surveillance internationales, grâce notamment à son interconnexion avec Interpol.

 

Elle a ajouté que MIDAS contribue déjà à optimiser les services, notamment en accélérant les procédures liées aux visas et à l’immigration.

 

Évoquant la coopération entre l’OIM et l’ICS, elle a expliqué que l’organisation accompagne l’installation, la formation et l’administration du système afin de garantir sa bonne utilisation par les agents d’immigration. Elle a également salué l’engagement humanitaire global de l’Éthiopie.

 

Selon elle, le gouvernement « déploie des efforts considérables pour accueillir les réfugiés et leur fournir protection, assistance en matière de moyens de subsistance et soins de santé », en collaboration avec l’OIM, le HCR et d’autres partenaires.

Agence des nouvelles éthiopienne
2023