Les héritiers des grands leaders de la libération africaine ont exhorté à renforcer l’unité du continent pour construire un avenir plus prometteur pour l’Afrique. - ENA Français
Les héritiers des grands leaders de la libération africaine ont exhorté à renforcer l’unité du continent pour construire un avenir plus prometteur pour l’Afrique.
Addis-Abeba, le 7 décembre 2025 (ENA) : - Les descendants des grandes figures de la libération africaine ont plaidé pour une unité continentale renouvelée, une coopération renforcée et un leadership visionnaire, estimant que 2025 marque un moment charnière pour l’Afrique.
Réunis à l’amphithéâtre Ras Mekonnen de l’Université d’Addis-Abeba, aux côtés de responsables gouvernementaux, d’universitaires et d’étudiants, ils ont pris part à une table ronde de haut niveau consacrée au rôle historique et actuel de l’Éthiopie dans la lutte pour l’émancipation du continent.
En ouvrant la rencontre, le président par intérim de l’AAU, Samuel Kifle, a rappelé que l’Afrique doit faire face à des défis internes et à des pressions externes croissantes, et qu’elle se trouve en 2025 à un véritable point de bascule : s’affirmer comme une puissance mondiale ou rester morcelée en 54 États.
Il a insisté sur la nécessité d’une collaboration renouvelée, nourrie de la sagesse des générations précédentes, pour concrétiser les aspirations du continent à la paix, à la prospérité et à l’influence internationale.
« L’unité est notre force : c’est ainsi que nous avons toujours triomphé », a-t-il rappelé.
Le ministre d’État Tesfahun Gobezay a souligné pour sa part le rôle essentiel de l’Éthiopie dans le mouvement panafricain, saluant la présence historique des descendants des leaders de la libération à l’AAU.
Il a souligné que des avancées majeures deviennent possibles lorsque les pays travaillent ensemble au-delà des clivages ethniques, régionaux ou culturels.
Samia Nkrumah, fille du premier président ghanéen Kwame Nkrumah, a mis en avant la puissance démographique du continent et de sa diaspora – 1,6 milliard d’Africains au total – et a exhorté la jeunesse à reconnaître la force transformatrice de cette unité.
« Si 125 millions d’Éthiopiens ont pu édifier le GERD, imaginez ce que 1,6 milliard d’Africains peuvent accomplir », a-t-elle souligné.
Elle a appelé les jeunes à puiser dans leur histoire la force d’affronter les défis persistants : pauvreté, chômage, sous-développement, domination économique et dépendance.
Moussa Ibrahim Kadhafi, neveu de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et secrétaire exécutif de la Fondation du Patrimoine Africain, a insisté sur la responsabilité de la nouvelle génération, en particulier des universitaires, pour prolonger l’héritage de coopération, de résilience et de vision panafricaine transmis par les leaders du passé.
Il a plaidé pour un rapprochement accru entre les États africains afin de bâtir des partenariats économiques solides et un programme de développement commun.
Il a rappelé que la mission de la Fondation African Legacy est de préserver l’héritage des leaders historiques, de raviver une vision continentale partagée et d’inspirer les jeunes à lutter ensemble contre la pauvreté, les divisions et la dépendance économique.
Les participants ont unanimement souligné l’importance de l’intégrité, du sens des responsabilités et d’une éducation afrocentrée pour la jeunesse africaine.
Ils ont également affirmé que l’Éthiopie, forte de son rôle unique dans l’histoire des luttes de libération, doit continuer d’être un pilier central du panafricanisme.