L’Institut éthiopien d’intelligence artificielle occupe désormais une position de leadership sur la scène africaine : Premier ministre Abiy. - ENA Français
L’Institut éthiopien d’intelligence artificielle occupe désormais une position de leadership sur la scène africaine : Premier ministre Abiy.
Addis-Abeba, le 17 novembre 2025 (ENA) : - Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle (AII) s’impose désormais comme l’un des centres d’IA les plus dynamiques et les plus en vue du continent africain.
S’exprimant lors de la cérémonie marquant l’installation de l’Institut dans les anciens locaux de la Société de radiodiffusion éthiopienne, il a salué les progrès remarquables accomplis par l’AII au cours des cinq dernières années.
Selon lui, l’Institut a réalisé des avancées majeures, notamment la mise au point d’une technologie de détection du cancer du sein brevetée au niveau international, ainsi qu’un système innovant et également breveté d’identification des maladies du café et d’autres cultures.
Le Premier ministre a souligné que l’AII ne se limite pas au développement de logiciels et de solutions robotiques : il conçoit et fabrique également des équipements matériels.
Ses travaux s’étendent aujourd’hui à la production de drones et aux technologies de communication.
Abiy Ahmed a rappelé que l’intelligence artificielle constitue un domaine en rapide expansion et marqué par une forte concurrence en Afrique, précisant que l’Institut a déjà commencé à commercialiser plusieurs de ses innovations.
Il a mis en avant parmi les réalisations les plus marquantes l’outil internationalement reconnu de détection du cancer du sein, ainsi que la technologie dédiée au diagnostic des maladies agricoles, notamment du café, qui a positionné l’AII comme un acteur incontournable dans le secteur.
L’Institut a par ailleurs développé « Mesob », une plateforme intégrée proposant plus d’une centaine de services, ainsi qu’un grand nombre de solutions numériques destinées à moderniser le fonctionnement d’importantes institutions publiques, dont les ministères des Finances et des Revenus, ou encore la Commission des douanes.
Le Premier ministre a également rappelé les avancées réalisées dans des domaines tels que le cloud computing et les technologies linguistiques.
Il a souligné que l’AII a conçu des outils permettant aux locuteurs de l’amharique, de l’afaan oromo, du somali, du tigrinya et de l’afar de communiquer entre eux sans interprète, grâce à des technologies de synthèse vocale, de reconnaissance vocale et de conversion automatique soutenues par des milliers d’heures d’audio.
Revenant sur les défis historiques qui ont empêché l’Éthiopie de suivre les grandes transformations mondiales — de la révolution agricole aux révolutions technologique et industrielle — Abiy Ahmed a noté que le pays avait longtemps manqué de capacité d’adaptation et de vision pour intégrer les nouvelles connaissances et innovations.
Il a toutefois insisté sur le fait que cette époque est révolue.
Selon lui, qu’on le veuille ou non, si l’Éthiopie ne s’engage pas résolument dans la révolution actuelle de l’intelligence artificielle, elle risque une nouvelle fois de se retrouver à la traîne, comme ce fut le cas lors des précédentes révolutions.