La coopération sino-africaine s'aligne sur la mission du PNUD visant à accélérer la transition énergétique sur le continent, selon le conseiller économique du PNUD en Éthiopie - ENA Français
La coopération sino-africaine s'aligne sur la mission du PNUD visant à accélérer la transition énergétique sur le continent, selon le conseiller économique du PNUD en Éthiopie
Addis Ababa 7 novembre,2025 (ENA) Ali Zafar, conseiller économique du PNUD en Éthiopie, a réaffirmé son engagement à collaborer avec la Chine et les pays africains afin de mobiliser des financements pour la lutte contre le changement climatique et de favoriser les innovations numériques et intelligentes sur le plan climatique.
S'exprimant aujourd'hui lors d'un séminaire organisé à l'Agence de presse éthiopienne sur le thème « La Chine soutient l'industrialisation de l'Afrique : promouvoir un développement vert, coordonné et durable », le conseiller économique du PNUD en Éthiopie, Ali Zafar, a souligné le besoin urgent de solutions énergétiques, notant que plus de 600 millions d'Africains n'ont actuellement pas accès à l'électricité.
Il a également mentionné que le pacte énergétique de l'Éthiopie, qui vise à atteindre un taux d'accès à l'électricité de 75 % et un taux d'accès à des modes de cuisson propres de 57 % d'ici 2030, s'appuiera largement sur les sources d'énergie renouvelables, positionnant ainsi le pays comme un leader en matière d'énergie propre en Afrique.
M. Zafar a exprimé son enthousiasme à propos de cette réunion, soulignant que cet événement axé sur la coopération sino-africaine s'inscrit dans la mission du PNUD visant à accélérer une transition énergétique équitable à travers le continent.
Il a noté que la Chine a révolutionné le paysage mondial des énergies renouvelables dans un contexte de changements climatiques, affirmant que les investissements massifs de la Chine dans les technologies éoliennes et solaires ont considérablement réduit les coûts au cours des 15 dernières années.
M. Zafar a réaffirmé l'engagement du PNUD à collaborer avec la Chine et les pays africains pour mobiliser des financements en faveur du climat et encourager les innovations numériques et intelligentes sur le plan climatique, exhortant toutes les parties prenantes à tirer parti des abondantes ressources renouvelables de l'Afrique.
« C'est le continent du soleil. C'est le continent du vent. Utilisons-le et développons-le. »
Grâce à la coopération trilatérale entre la Chine, le PNUD et l'Éthiopie, des succès notables ont été obtenus, notamment l'installation d'un système d'irrigation alimenté par l'énergie solaire de 45 kilowatts et d'une usine de biogaz de 300 mètres cubes transformant les déchets en énergie, a déclaré M. Zafar.
Il a souligné que la vaste expérience et la capacité de la Chine à mobiliser des financements mixtes peuvent soutenir l'industrialisation et le développement de l'Afrique, en particulier dans le domaine des projets d'énergie renouvelable.
Soulignant l'importance d'intégrer le secteur privé dans la transition énergétique, établissant des parallèles entre les partenariats public-privé chinois et le potentiel de modèles similaires en Afrique, M. Zafar a fait remarquer que le dynamisme de l'entrepreneuriat chinois, soutenu par des initiatives gouvernementales, offre un modèle pour les stratégies énergétiques africaines.
Pour sa part, Stephen Bainous Kargbo, représentant et directeur du bureau sous-régional de l'ONUDI en Éthiopie, représentant spécial auprès de l'Union africaine et de la CEA, a exprimé son enthousiasme à l'idée de collaborer avec la Chine sur des initiatives industrielles et énergétiques.
Il a souligné le lien essentiel entre industrialisation et prospérité, déclarant : « Aucun pays au monde n'est devenu prospère sans passer par l'industrialisation. »
Établissant un parallèle avec la transformation rapide de la Chine au cours des quatre dernières décennies, M. Kargbo a souligné comment une planification et une exécution minutieuses ont permis à plus de 800 millions de personnes de sortir de la pauvreté, affirmant que l'Afrique devrait suivre une voie similaire pour parvenir à la croissance industrielle.
Abordant les défis auxquels sont confrontés les pays africains, M. Kargbo a souligné trois obstacles majeurs à l'industrialisation : des infrastructures inadéquates, une faible production manufacturière et une innovation limitée.
Il a souligné que la mise en œuvre continue des politiques est essentielle pour un développement durable, exhortant les gouvernements africains à éviter de repartir de zéro à chaque transition politique.
M. Kargbo a également noté la disparité entre les taux d'électrification en Afrique et en Chine, affirmant que la pauvreté énergétique reste un obstacle important au progrès industriel, et appelant à un débat plus large sur les solutions énergétiques, y compris la transition des hydrocarbures vers les sources renouvelables.
Il a souligné l'importance de la collaboration entre l'Afrique et la Chine, en particulier dans des domaines tels que la construction, l'exploitation minière et l'industrie manufacturière, soulignant que des partenariats stratégiques pourraient ouvrir la voie à un avenir prospère.
Exhortant les dirigeants africains à adopter une vision à long terme du développement industriel, M. Kargbo a insisté sur la nécessité de mesures proactives et d'une coopération internationale pour faire de l'Afrique un continent plus industrialisé et plus prospère.