Les obligations climatiques de l’Afrique sont contraignantes et indispensables au développement durable, affirme le professeur Mbengue.

Addis Ababa 4 novembre,2025 (ENA) Le professeur Makane Mbengue, conseiller externe de l’Union africaine auprès de la Cour internationale de justice, a souligné que les droits et devoirs des États africains dans la lutte contre le changement climatique ne peuvent plus être considérés comme de simples aspirations politiques.

Selon lui, les responsabilités environnementales des pays africains constituent désormais des obligations juridiques contraignantes, essentielles à la préservation du droit souverain du continent au développement durable.


S’exprimant lundi lors de l’atelier post-avis consultatif consacré à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les obligations des États en matière de changement climatique, le professeur Makane Mbengue a mis en avant les droits et devoirs des États face au réchauffement climatique.

Les discussions ont porté sur l’interprétation de l’avis de la CIJ dans une perspective africaine, ainsi que sur les moyens de mise en œuvre de cet avis au sein des cadres juridiques nationaux et régionaux.


Il a souligné la nécessité de différencier les capacités, ainsi que l’interprétation et l’application des obligations climatiques des différents pays — des principes essentiels à la promotion de l’équité intergénérationnelle, au bénéfice des générations présentes et futures.

Le conseiller juridique de l’Union africaine, le professeur Hajer Gueldich, a rappelé que les États ont des obligations juridiques, et non de simples engagements politiques, de protéger le système climatique pour les générations actuelles et futures. Elle a souligné la gravité des implications pour le continent africain, qui ne contribue qu’à 3,8 % des émissions mondiales, mais subit de manière disproportionnée les effets du changement climatique.

 

 

 

 

La professeure Hajer Gueldich a ajouté que le continent africain est confronté à un enchaînement de crises liées à la sécheresse, à l’insécurité alimentaire, aux déplacements de population et à la perte de biodiversité, ce qui oblige les États à respecter les principes juridiques internationaux encadrant la lutte contre le changement climatique.

« L’avis de la Cour renforce la position de longue date de l’Afrique, selon laquelle l’action climatique doit être guidée par la justice, l’équité et le partage des responsabilités », a-t-elle déclaré.

L’atelier a réuni des représentants des États membres de l’Union africaine, des conseillers juridiques et des experts en droit climatique, selon les organisateurs.

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2023