Un atelier se tient pour promouvoir l’élimination des produits dépigmentant contenant du mercure ajouté à Addis-Abeba.

Addis-Abeba, le 1er octobre 2025 (ENA) : - Un atelier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) consacré à l’élimination des produits éclaircissants pour la peau contenant du mercure a débuté aujourd’hui à Addis-Abeba.

 

Dans son discours d’ouverture, la directrice générale de l’Autorité éthiopienne de protection de l’environnement, Lelise Neme, a insisté sur la nécessité d’une action collective face aux risques graves que représente le mercure pour la santé publique et l’environnement.

 

Elle a rappelé que ce métal toxique entraîne des effets irréversibles sur le système nerveux, les reins et la santé reproductive, touchant particulièrement les femmes enceintes et les enfants.


 

Malgré les avancées de la Convention de Minamata, les cosmétiques au mercure demeurent présents sur le marché, alimentés par des standards de beauté nocifs valorisant les peaux claires.

 

Lelise a souligné que le projet actuel constitue une étape cruciale pour perturber les circuits d’approvisionnement, renforcer l’application des lois et retirer les produits toxiques des marchés physiques et en ligne.


 

De son côté, Margaret M. Oduk, responsable du bureau de liaison du PNUE à Addis-Abeba, a rappelé que la pollution au mercure ne touche pas uniquement les utilisateurs directs, mais affecte également les foyers et l’environnement, à travers l’air et l’eau contaminés.

 

Elle a précisé que les projets financés à hauteur de 51 millions de dollars par le FEM, avec près de 76 millions de dollars de cofinancement, visent à limiter la fabrication, le commerce et la distribution de ces produits dangereux.

 

Plusieurs intervenants, dont David Evers, directeur exécutif du Biodiversity Research Institute (BRI), et le Dr Sarai Malumo de l’OMS-Éthiopie, ont salué l’engagement du continent africain et le rôle de l’Éthiopie dans l’application de la Convention de Minamata.


 

Ils ont mis en avant les efforts entrepris pour renforcer les capacités des laboratoires, développer des bases de données sur les produits toxiques et améliorer les contrôles frontaliers.

 

Organisé conjointement par le PNUE, le FEM, le BRI, le Bureau européen de l’environnement et le Partenariat mondial sur le mercure, en collaboration avec l’Autorité éthiopienne de protection de l’environnement, cet atelier de trois jours réunit 13 pays africains ainsi que des partenaires internationaux, marquant une étape clé dans la lutte contre les produits cosmétiques au mercure.

Agence des nouvelles éthiopienne
2023