La Déclaration d'Addis-Abeba va consolider une voix africaine commune en préparation de la COP30.

Addis-Abeba, le 7 septembre 2025 (ENA) : - L’Éthiopie accueille plus de 25 000 délégués à l’occasion du deuxième Sommet africain sur le climat (AEC2), une rencontre majeure qui marque un tournant décisif dans la manière dont le continent aborde les défis climatiques.

 

Plutôt que de se positionner uniquement en tant que victime, l’Afrique affirme désormais son rôle comme acteur clé porteur de solutions.

 

Le sommet historique, qui se tient à Addis-Abeba, culminera avec l’adoption de la Déclaration d’Addis-Abeba, un document fondateur destiné à unifier la voix de l’Afrique avant les négociations de la COP30 au Brésil.

 

Lors d’une conférence de presse, Fitsum Assefa, ministre éthiopienne de la Planification et du Développement et coordinatrice nationale de l’AEC2, a exprimé sa confiance dans le fait que ce sommet renforcera la position collective du continent sur la scène climatique mondiale.


 

« Ce n’est pas une simple réunion. C’est un moment charnière pour l’Afrique », a-t-elle affirmé. « Oui, l’Afrique subit les effets du changement climatique, mais elle détient aussi des solutions. »

 

Fitsum a souligné que la Déclaration d’Addis-Abeba portera la vision d’un continent plus uni, plus influent et prêt à jouer un rôle stratégique dans les décisions climatiques globales.

 

Cette déclaration constituera un levier central pour exprimer une position commune de l’Afrique, en mettant l’accent sur la mobilisation des ressources financières et techniques nécessaires à un développement durable, vert et résilient.

 

Parmi les attentes clés du sommet figure également un appel fort à la réforme de la finance mondiale, avec une demande claire d’augmentation des financements climatiques sous forme de subventions, ainsi que d’engagements d’investissement mieux adaptés aux réalités africaines.


 

La ministre a insisté sur la responsabilité des pays développés à soutenir les efforts de l’Afrique en matière de résilience et de transition écologique, appelant à des partenariats internationaux équitables.

 

« Il nous faut une solidarité mondiale, des financements justes, des partenariats sincères. La résilience de l’Afrique doit être perçue comme une force pour le monde entier », a-t-elle déclaré.

 

Fitsum a aussi mis en avant la nécessité de renforcer les synergies entre innovateurs africains et investisseurs mondiaux, soulignant que le sommet constitue une plateforme stratégique pour promouvoir les solutions africaines dans des domaines comme les énergies renouvelables, l’agriculture durable et la gestion des ressources naturelles.

 

Enfin, l’un des aboutissements majeurs de l’AEC2 sera la publication d’un rapport de référence rédigé par des pays et organisations africains.

 

Ce document dressera un état des lieux des besoins climatiques du continent, des avancées accomplies, et des opportunités majeures pour un avenir vert et résilient.

Agence des nouvelles éthiopienne
2023