Le président Taye a exprimé le désir de voir l'Éthiopie accueillir la COP32, invoquant l'engagement du pays en faveur du leadership climatique au niveau national. - ENA Français
Le président Taye a exprimé le désir de voir l'Éthiopie accueillir la COP32, invoquant l'engagement du pays en faveur du leadership climatique au niveau national.

Addis-Abeba, le 3 septembre 2025 (ENA) : - Le président Taye Atske-Selassie a annoncé aujourd'hui la volonté de son pays d’accueillir la COP32, la Conférence des Nations Unies sur le climat prévue en 2027.
Il a mis en avant les solides initiatives environnementales de l’Éthiopie ainsi que sa position géographique stratégique, soulignant la détermination du pays à jouer un rôle moteur dans la prochaine phase de l’action climatique mondiale.
Cette annonce a été faite lors de l’ouverture de haut niveau de la deuxième Semaine du climat, organisée à Addis-Abeba. Le président a présenté cette candidature comme un symbole de l'influence grandissante de l’Afrique dans les débats internationaux sur le climat.
Dans son allocution, il a affirmé que l’Éthiopie possède les « capacités, les infrastructures, l’emplacement et la connectivité » nécessaires pour accueillir ce sommet climatique majeur, qui serait le sixième du genre à se tenir sur le continent africain.
Inscrivant cette ambition dans un appel plus large à la justice climatique, le président Taye a plaidé pour la mise en place d’une nouvelle architecture financière mondiale. Celle-ci permettrait aux pays africains de relever les défis climatiques sans compromettre leurs objectifs de développement.
Il a par ailleurs mis en lumière plusieurs initiatives nationales emblématiques qui renforcent la candidature de l’Éthiopie. Parmi elles figure l’Initiative Empreinte Verte, un ambitieux programme de reforestation ayant permis la plantation de plus de 14,75 milliards d’arbres, avec pour objectif d’atteindre 54 milliards d’ici l’année prochaine.
Il a également cité l’Initiative pour un blé climato-intelligent, grâce à laquelle l’Éthiopie est passée du statut de pays importateur à celui d’autosuffisance en production céréalière. À cela s’ajoute le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), destiné à générer d’importantes quantités d’énergie renouvelable et à renforcer l’accès à l’électricité propre dans la région.
Profitant de cette tribune, le président a appelé à un changement structurel en dénonçant « une architecture financière mondiale dépassée et inéquitable » ainsi que le manque persistant de financements climatiques accessibles, qu’il a qualifiés de véritables freins au progrès.
Il a également attiré l’attention sur l’exploitation historique des ressources minérales critiques du continent, affirmant que toute réponse crédible à la crise climatique doit impérativement intégrer les dimensions de justice économique.
Placée sous le thème « Dialogues pour l’ambition et la mise en œuvre », cette deuxième Semaine du climat constitue un prélude au deuxième Sommet africain sur le climat, également prévu à Addis-Abeba. Ces événements visent à fédérer les efforts du continent et à faire entendre ses priorités sur la scène mondiale, renforçant ainsi la position de l’Éthiopie comme un acteur clé de la diplomatie climatique africaine.