L'Éthiopie figure parmi les pays les plus performants en matière de CDN 2024 en Afrique subsaharienne. - ENA Français
L'Éthiopie figure parmi les pays les plus performants en matière de CDN 2024 en Afrique subsaharienne.

Addis-Abeba, le 8 juin 2025 (ENA) : - L'Éthiopie figure parmi les trois pays les plus performants en matière de mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) en Afrique subsaharienne pour l'année 2024, selon l'Indice de mise en œuvre des CDN publié aujourd'hui.
L'Indice de mise en œuvre des CDN place le Zimbabwe, le Kenya et l'Éthiopie parmi les leaders en matière de traduction des engagements climatiques en actions concrètes sur le continent.
Cet indice est un indicateur complet développé par le Réseau africain d'études sur les politiques technologiques à Nairobi, au Kenya, en collaboration avec l'Alliance panafricaine pour la justice climatique et l'Institut ouest-africain pour le développement de l'économie verte.
Il fournit une compréhension quantitative et qualitative des progrès d'un pays dans le cadre de l'Accord de Paris.
Lors de l'allocution d'ouverture de l'Atelier régional de dialogue politique et de diffusion sur la mise en œuvre des CDN, qui s'est tenu à Addis-Abeba, le ministre d'État chargé de la Planification et du Développement, Seyoum Mekonen, a souligné l'engagement indéfectible de l'Éthiopie en faveur de l'action climatique.
Cet événement est un puissant symbole de notre détermination collective. En tant que pays hôte, l'Éthiopie est fière de sa contribution à la lutte mondiale et africaine contre le changement climatique. Nos efforts s'appuient sur une vision qui associe action climatique et développement durable, offrant un modèle qui trouve un écho sur tout le continent.
Le ministre d'État a également souligné l'engagement de l'Éthiopie en faveur de la collaboration panafricaine, insistant sur son rôle de siège de l'Union africaine et de membre de l'IGAD.
Seyoum a ensuite détaillé la voie de développement de l'Éthiopie, centrée sur les populations et résiliente au changement climatique, citant des initiatives telles que les CDN actualisées (2021), qui fixent un objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 69 % d'ici 2030 et un engagement inconditionnel de réduction de 12,4 % grâce à des efforts nationaux.
Seyoum a également mentionné la Stratégie de développement à faibles émissions à long terme, lancée en 2023, visant la neutralité carbone d'ici 2050, ainsi que le Plan national d'adaptation qui s'attaque aux défis majeurs tels que les sécheresses, les inondations et la désertification.
Pour sa part, le professeur Nicholas Ozor, directeur exécutif du Réseau africain d'études sur les politiques technologiques, a présenté la méthodologie de l'Indice de mise en œuvre des CDN.
« Cet indice », a-t-il expliqué, « est généré en évaluant la performance d'un pays sur cinq composantes clés essentielles à la réussite de la mise en œuvre des CDN : gouvernance, atténuation, adaptation, mesure, notification et vérification (MRV)/transparence, et financement et transfert de technologies.»
Les indicateurs de notation de ces composantes comprennent la gouvernance, l'atténuation, l'adaptation, la MRV/transparence, le financement et le transfert de technologies.
Cette reconnaissance souligne le rôle moteur de l'Éthiopie dans l'action climatique en Afrique subsaharienne et son engagement en faveur d'un avenir durable et résilient au changement climatique.
« Mise en œuvre des CDN à l'aide d'outils et d'indices de suivi » est une initiative cruciale visant à améliorer le suivi et la mise en œuvre des CDN dans certains pays africains.
Ces pays sont le Botswana, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya, la Namibie, le Nigéria, la Sierra Leone, la Tanzanie, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.
L'atelier régional de dialogue politique et de diffusion, organisé à Addis-Abeba (Éthiopie), constitue une plateforme essentielle pour engager les principales parties prenantes dans des discussions sur les meilleures pratiques, les défis et les stratégies pour une mise en œuvre efficace des CDN.
Plus important encore, il permettra de diffuser les résultats des travaux menés sur l'élaboration des indices CDN par les 12 pays participants.