La BAD prévoit que quatre pays africains, dont l'Éthiopie, atteindront le seuil de croissance de 7 %, nécessaire à la réduction de la pauvreté.

Addis-Abeba, le 28 mai 2025 (ENA) : - L'Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal devraient atteindre ou dépasser le seuil de croissance de 7 %, nécessaire à la réduction de la pauvreté et à la promotion d'une croissance inclusive, a déclaré le Groupe de la Banque africaine de développement dans son rapport phare « Perspectives économiques en Afrique 2025 ».

 

Ce rapport, intitulé « Mieux faire fructifier le capital africain pour le développement de l'Afrique », a été publié lors des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque, qui se tiennent à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

 

Selon le rapport, la croissance économique africaine devrait passer de 3,3 % en 2024 à 3,9 % en 2025, pour atteindre 4 % en 2026, malgré la montée des incertitudes géopolitiques et des tensions commerciales.

 

« Depuis janvier 2025, le monde a subi de nouveaux chocs, exacerbant un paysage macroéconomique mondial déjà complexe. Parmi ces chocs figurent une multitude de nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis et des mesures de rétorsion annoncées et mises en œuvre par ses partenaires commerciaux », indique le rapport.

 

Malgré ces difficultés, 21 pays africains devraient enregistrer une croissance du PIB réel supérieure à 5 % en 2025, selon le rapport de la BAD.

 

L'Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal devraient atteindre ou dépasser le seuil de croissance de 7 % nécessaire pour réduire la pauvreté et promouvoir une croissance inclusive. En termes de croissance du revenu individuel, le PIB réel par habitant du continent devrait passer de 0,9 % en 2024 à 1,5 % en 2025, pour atteindre potentiellement 1,7 % en 2026.

 

Cependant, ces chiffres ont également été révisés à la baisse par rapport aux prévisions antérieures de 1,8 % en 2025 et 2,2 % en 2026.

 

Atteindre des taux de croissance économique élevés et résilients devrait donc rester une priorité politique essentielle des pays africains afin de générer une croissance économique plus forte et d'accélérer la réduction de la pauvreté, indique le rapport.

 

Selon le rapport, l'impact du choc tarifaire actuel devrait varier selon les pays et les régions. « Le choc tarifaire et l'incertitude qui l'accompagne pourraient avoir des impacts asymétriques sur les pays et les régions, en fonction de la solidité des marges de manœuvre macroéconomiques existantes et du degré d'intégration au commerce mondial », indique le rapport.

 

L'Afrique de l'Est devrait tirer la croissance du continent, le PIB de la région devant s'accélérer, passant de 4,3 % en 2024 à 5,9 % en 2025 et 2026.

 

L'Afrique centrale devrait connaître un ralentissement, la croissance passant de 4,4 % en 2023 à 4 % en 2024 et 3,2 % en 2025.

 

En Afrique du Nord, la croissance du PIB est prévue à 2,6 % en 2024, suivie de légères hausses à 3,6 % en 2025 et 3,9 % en 2026.

 

En Afrique australe, la croissance est estimée à 1,9 % en 2024, puis à 2,2 % en 2025 et 2,5 % en 2026.

Agence des nouvelles éthiopienne
2023